• Qu'en disent les candidats aux élections législatives

     

    A l'occasion des élections législatives de juin 2017, nous avions adressé notre argumentaire aux candidats de la quatrième circonscription des Pyrénées Atlantiques en leur demandant de s'exprimer sur ce sujet.
    Cinq seulement ont répondu.

     

    La question n’a pas encore été débattue en conseil municipal d’Oloron, mais je voterai contre, le moment venu, en m’efforçant de rassembler une majorité, ce qui n’est pas impossible.
    J’ai bien pris connaissance de votre argumentaire dont je partage l’essentiel. Cependant, je précise que la possibilité de couper la fourniture à distance pour des usagers en difficulté de paiement est désormais interdite. En effet, j’ai veillé personnellement auprès du médiateur national de l’énergie à ce que cette possibilité soit proscrite. Un compteur ne peut pas avoir l’intelligence d’un intervenant porteur d’une mission de service public qui doit s’assurer au moment de la coupure (en dépit de la violence de cet acte) de la situation sanitaire des occupants, de la présence de malades, d’enfants, etc.
    En temps que vice-président de l’UNCCAS, chargé de la précarité énergétique, cette coupure à distance entrait dans mon champ de compétence. Pour ce qui est des nuisances pour la santé, vous avez raison de parler d’épaississement du brouillard électromagnétique déjà conséquent… Je parle, pour ce qui me concerne, d’effet cumulatif possible avec l’ensemble des autres sources de nuisance (wifi, panneaux solaires, portables, etc). Le problème de l’intrusion dans nos libertés, avec contrôle et exploitation commerciale de nos comportements (heure du lever, du coucher, présence/absence au domicile, etc), est probablement un des effets les plus dommageables à terme.
    Cette semaine, j’ai reçu un point d’étape national concernant cette mise en place. Le constat est plutôt critique de la part du médiateur national de l’énergie. Celui-ci note qu’en l’état, les premières utilisations de ce compteur ne répondent pas aux promesses faites, concernant les effets bénéfiques pour les usagers, d’une gestion plus fine et en continu de leur consommation !
    Restant à votre disposition, bien cordialement
    Robert Bareille
    Anne Saouter, suppléante

     

    Nicolas Dupont-Aignan a, en qualité de maire de YERRES dans l’ESSONNE refusé l’installation des compteurs LINKY sur la commune qu’il administre.
    Et ceci pour plusieurs raisons:
     - l’impact potentiel sur la santé:  toujours aucune réponse précise à ce jour de la part des autorités questionnées au sujet des dangers d’exposition aux ondes émises par ces courants porteurs
     - le coût  exorbitant pour remplacer des compteurs qui fonctionnent très bien est incompréhensible quand l’Etat n’en a pas les moyens.
     - la sécurité , les installations électriques ne sont pas toujours adaptées pour supporter ces courants porteurs ce qui pourraient occasionner dégradations du matériel électriques, informatiques et des incendies ont été enregistrés
     - la protection des données et de la vie privée des citoyens avec la collecte d’informations sur nos équipements, leurs fonctionnements avec la constitution de banques de données ( BIG DATA) dans un but de surveillance potentielle et de marketing ciblé.
    Je suis tout à fait d’accord avec votre argumentaire.
    Quant à moi, je me suis beaucoup renseignée sur ce sujet  et j’ai participé à des réunions   et suis opposée à l’installation forcée de ces compteurs.
    Nous plaçons le citoyen au coeur de la décision et l’aidons à protéger sa vie privée.
    Soyez persuadés que nous sommes très sensibles à votre action, et sommes déjà engagés dans ce combat.
    Bien à vous
    Véronique Dazord

     

    Je partage les inquiétudes de « Linkyrik ez » sur la mise en place de ces nouveaux compteurs. Si le but est réellement de faire des économies d'énergie, pourquoi mettre en place un système énergivore :
    - fabrication des compteurs : du plastique, de l'électronique donc des minerais rares, le risque d'une obsolescence rapide
    - remplacement de compteurs qui fonctionnent
    - mise en place de concentrateurs
    - circulation et stockage d'informations numériques
    Une autre stratégie peut être l'information et l'éducation des citoyens à tous les niveaux de la société : école, collège, lycée, comité d'entreprise, réunion publique...
    Afin de sensibiliser et de rendre responsables aussi bien les particuliers que les entreprises aux économies d'énergie.
    Cela passe alors par de la création d'emploi sur tout le territoire et du lien humain. Et nous sommes sûrs alors de ne pas mettre en place un système qui pourrait nuire à la santé (ondes).
    Les économies d'énergie sont un bienfait pour le portefeuille de chacun, pour la planète et pour les hommes et les femmes qui vivent dans les zones d'impact fort du changement climatique.
    Véronique Zenoni

     

    Je suis plutôt opposé à ces compteurs.
    Ce qui me gène le plus est l'exploitation des données des abonnés, et la mise en place de grille tarifaires différentes selon les moyens des usagers, et les options choisies ou non.
    A l'UPR nous voulons une renationalisation  des grands services publiques. (EDF (enedis), GDF (engie), la poste, france télécom (orange), etc...) Vous n'êtes certainement pas sans le savoir. C'est dans notre programme. Hé bien c'est justement pour éviter cette disparité entre les usagers, et ces dérives libérales de services, qui selon nous doivent être assurés de la même manière pour tous !
    Nous avons à cœur d'assurer l'égalité de traitement de tous les français, où qu'ils soient, et quelques soient leurs revenus. L'accès à l'énergie est un droit. Cela répond à un besoin essentiel pour mener une vie décente. On ne doit pas voir ces services dériver de la sorte, au même titre que la santé par exemple.
    Pour ce qui est des ondes, rien n'est prouvé. Mais je suis pharmacien. Et en tant que professionnel de santé, je vais vous dire ce que l'on nous apprend tout au long de nos études : il faut respecter le principe de précaution lorsque l'on ne sait pas. Ne connaissant pas l'impact sur nos vie de ces ondes, et même si elles sont noyées dans une multitude d'ondes déjà présentes, ce simple principe de précaution devrait nous dissuader d'utiliser ces compteurs.
    François-Xavier Dattin

     

    Vous nous demandez notre position sur les compteurs LINKY.
    Je vous dirais que comme toute "nouveauté" dans cette société, c'est avant tout une manne pour les industriels et les banquiers, car la société capitaliste marche comme cela, au rythme de l'économie de marché et pour le profit d'une minorité.
    C'est contre cette logique du tout profit, que nous nous présentons dans cette élection législative, en développant le programme de Nathalie Arthaud, et en proposant aux électeurs populaires de faire entendre les exigences du camp des travailleurs en votant pour nous.
    Je vous joins également une prise de position paru récemment dans notre hebdomadaire LUTTE OUVRIERE N° 2541 du 12 Avril 2017
    "Linky et Gazpar : des compteurs intelligents pour compter les sous
    Les nouveaux compteurs d’électricité Linky, dits intelligents, sont installés au rythme de 18 500 par jour dans l’ensemble du pays. Plus de trois millions et demi ont déjà été posés. À partir de juin on devrait passer à 20 000 par jour et 35 000 à la fin de l’année.
    Six fabricants ont été choisis, pour un premier lot, et devraient être reconduits pour un second appel d’offres. Et il y en aura un troisième cet été.
    Les candidats se bousculent, car Enedis (filiale d’EDF) a garanti aux installateurs un bénéfice substantiel de 7,25 %, à quoi la Commission de régulation de l’énergie a rajouté 3 % « conditionnés à la performance », afin que les compteurs soient posés dans les délais. Cela fait du 10,25 % au total, ce qui est particulièrement rémunérateur. Et c’est ce qui explique aussi que les compteurs soient posés chez les clients à toute allure. Bien ou mal fait, mais vite fait !
    L’ensemble du marché est estimé à 5 milliards d’euros. En principe, selon les annonces d’EDF, cela ne devrait rien coûter aux usagers, celle-ci se remboursant petit à petit grâce aux économies générées par les compteurs. Peut-être. En tout cas les clients, lorsqu’ils recevront leurs factures, ne sauront jamais s’ils payent tout ou partie de l’installation des compteurs.
    Pour les abonnés au gaz, souvent les mêmes qu’à EDF, sont prévus des compteurs tout aussi intelligents dénommés Gazpar. 140 000 ont été installés dans des régions pilotes et, à partir du 1er mai, ce sera le grand déploiement : 700 000 devraient être installés fin 2017. La dépense totale est estimée à 1 milliard d’euros, mais on annonce cette fois qu’il en coûtera aux usagers 2 euros par an. Peu sans doute, mais ce ne sera pas gratuit.
    Ainsi, les usagers seront bientôt bardés de compteurs. Qu’en résultera-t-il pour eux ? On ne sait pas, mais on sait déjà que les compagnies qui les posent s’en mettent plein les poches."
    Recevez nos salutations
    Lucile Souche