• A la Deux

     

    Lettre ouverte aux candidats aux élections municipales 2020

     

     

    Compteur Linky : UFC-QueChoisir perd ses trois procès lancés contre les anti-Linky

    A la Une
    - Accusée de faire jeu d'Enedis en prétendant que l'on ne peut pas refuser le compteur Linky, l'UFC-Que Choisir a lancé et perdu 3 procès

    - Stéphane Lhomme de Saint Macaire (Gironde) a aussi montré comment l'UFC-Que Choisir avait mis en place "une nouvelle forme de corruption" la liant aux entreprises

    En lançant à son encontre trois procès simultanés, la direction de l'UFC-Que Choisir visait clairement à briser Stéphane Lhomme financièrement pour le faire taire. Mais, dans un triple jugement rendu le 5 mars 2020, la 17ème chambre correctionnelle de Paris a débouté l'UFC et ses séides (un chargé de mission et une journaliste de Que Choisir) qui exigeaient des insertions ruineuses dans la presse, une pénalité de 8100 euros ainsi que les frais de justice.

    Il faut dire que Stéphane Lhomme n'a pas seulement mis en lumière les errements de la direction de l'UFC-Que Choisir, laquelle ne cesse de prétendre de façon mensongère que l'on ne peut pas refuser le compteur Linky : il a aussi montré comment, par le biais de son opération "Energie moins chère ensemble", l'UFC-Que Choisir a quitté sa mission de défense des consommateurs pour faire du business avec les entreprises qu'elle est supposée contrecarrer lorsque c'est nécessaire.

    En lançant un appel d'offre et en sélectionnant un lauréat parmi les fournisseurs d'énergie, l'UFC-Que Choisir a, au passage, adopté les Conditions générales de vente (CGV) du distributeur Enedis, par ailleurs installateur des compteurs Linky. Or, ces CGV prévoient le libre accès au compteur d'électricité… alors que refuser cet accès est précisément la principale façon dont les citoyens peuvent échapper à la pose du Linky !

    Il est facile de comprendre que l'UFC-Que Choisir ne peut pas garantir à Enedis le libre accès aux compteurs d'électricité et, dans le même temps, conseiller aux habitants d'empêcher les installeurs de Linky d'accéder à ces compteurs !

    Etant donné que l'opération "Energie moins chère ensemble" permet à l'UFC-QueChoisir de recevoir de l'argent et de gagner des adhérents, c'est logiquement que le tribunal a validé l'accusation de Stéphane Lhomme selon qui l'UFC-QueChoisir, rebaptisée "Que Trahir", a bafoué l'intérêt des consommateurs et a "organisé sa propre corruption".

    Il est grand temps que la direction de l'UFC-QueChoisir renonce à son business et revienne aux fondements de la défense des consommateurs, en commençant par dénoncer le programme Linky… au lieu de prétendre à son "amélioration".

    Quant à Stéphane Lhomme, il a un nouveau rendez-vous judiciaire le 3 décembre 2020, poursuivi cette fois par Enedis qui ne supporte pas que soient dénoncés les nombreux incendies, parfois mortels, causés par les compteurs Linky.

     

    Coronavirus : le compteur espion Linky permet aux apprentis dictateurs de "fliquer" les citoyens

     

    Lettre ouverte aux candidats aux élections municipales 2020

    Mesdames, Messieurs,

    Vous avez bien sûr déjà entendu parler du projet de réseau de téléphonie 5G (pour cinquième génération).

    Ce chantier industriel ne semble poser aucune question aux décideurs en France comme en Chine alors que c'est le cas ailleurs (en Belgique, notamment à Bruxelles, et même aux Etats-Unis). Dans le milieu scientifique, pourtant, nombreux sont ceux et celles qui tirent la sonnette d'alarme (voir appel de 170 chercheurs de tous les domaines).

    La 5G est présentée par les gouvernants et la grande majorité des médias comme une étape indispensable sur la route du progrès et son déploiement ne doit donc souffrir aucune critique.

    La 5G n'est pas uniquement un énième standard de téléphonie mobile, toujours plus puissant et rapide (la course contre le temps !). C'est un réseau d'ondes omniprésent qui doit relier des millions d'objets connectés entre eux afin d'automatiser tous les gestes de la vie. Une toile d'araignée gigantesque qui veut puiser en chacun d'entre nous des données permettant une gestion autoritaire et froide des populations en dévorant une grosse quantité d'énergie.

    Jour après jour, insidieusement, la technologie s'immisce dans nos vies. Depuis deux décennies environ, la notion de vie privée a volé en éclats, la dépendance aux objets numériques est devenue banale, l'exposition aux ondes électromagnétiques une fatalité. La techno-science a changé nos rapports sociaux, nos rapports familiaux, notre rapport au monde et nous commençons à peine à en prendre la mesure. Notre façon de vivre est en plein bouleversement, à notre insu.

    Les élus locaux, sont trop souvent méprisés par l'autorité de l'Etat (délibérations contre le Linky ou les pesticides…). Nous vous enjoignons d'entendre les habitants de vos communes et non pas de suivre les intérêts partisans protégés par des décisions venues d'en haut.

    Nous vous invitons, dans cette perspective, à participer à la réunion publique sur la 5G qui aura lieu le 6 mars à 21H au Centre Multi-services de Mauléon avec Mme Gamberini de l'association Robin des Toits. Vous y rencontrerez de vos voisins conscients des défis à venir.

    Le collectif anti Linky & 5G de Soule
    mars 2020

     

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    Robin des Toits demande au Conseil d’Etat d’annuler les modalités d’attribution des fréquences 5G

    Communiqué de presse 10/03/2020

    L’association Robin des toits vient de saisir, par l’intermédiaire de son avocat, le Conseil d’Etat afin qu’il annule l’arrêté du 30 décembre 2019 fixant les modalités d’attribution des fréquences 5G. Cette saisine repose en grande partie sur l’analyse de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) selon laquelle, à ce jour, il existe « un manque important voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels » de la 5G, directement liés à l’exposition aux fréquences autour de 3,5GHz.

    Cet arrêté prévoit certes que l’exploitation de la 5G devra se faire dans le respect des valeurs limites d’exposition aux ondes imposées par un décret du 3 mai 2002, déjà objet d'une requête en mai 2016 de Robin des Toits auprès du Conseil d'Etat. Or, ces valeurs ont été arrêtées il y a près de 20 ans sans évidemment envisager l’existence de la 5G et ses spécificités techniques. Elles n’ont donc pas la moindre pertinence scientifique à son égard.

    Il n’est pas possible, en l’état actuel des connaissances scientifiques, de contrôler que ces émissions ne respectent même pas ces valeurs, en particulier pour les futurs téléphones compatibles 5G, les techniques de mesures des champs électromagnétiques émis par la 5G n'étant pas encore identifiées.

    Comment les autorités publiques pourraient-elles dans ces conditions être en mesure d’apprécier les conséquences sanitaires de la 5G, et donc certifier de l’innocuité de cette nouvelle technologie ? Leur attitude est d’autant plus regrettable que l’ANSES les a alertées, dès octobre 2019, sur la nécessité de mener des études scientifiques spécifiques sur les champs électromagnétiques émis par la 5G dans la bande de fréquences 3-4GHz

    L’association ROBIN DES TOITS n’exige pas le respect d’un principe de prévention mais souhaite la mise en œuvre d’un principe de précaution et de mesures visant à limiter cet impact au vu d'un risque potentiel très lourd en matière de santé publique.

    L’association demande donc l’application du principe de précaution et, par voie de conséquence, l’annulation de cet arrêté du 30 décembre 2019, l’arrêt de la procédure en cours d’attribution des fréquences 5G et un moratoire de toutes décisions en la matière dans l’attente des conclusions des études scientifiques en cours.

    Contact : contactpresse@robindestoits.org

     

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    Données collectées par les compteurs Linky : Engie et EDF mis en demeure par la Cnil

    11 FÉVRIER 2020 PAR AGENCE FRANCE-PRESSE

    La Cnil, gendarme français de la protection des données, a annoncé mardi avoir mis en demeure les groupes d’énergie EDF et Engie, leur donnant trois mois pour mettre en conformité la manière dont ils gèrent la collecte des informations personnelles des consommateurs par les compteurs communicants Linky.

    Les deux groupes sont mis en demeure « en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement à la collecte des données de consommation issues des compteurs communicants Linky, ainsi que pour une durée de conservation excessive des données de consommation », précise le communiqué de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil).

    EDF et Engie « recueillent effectivement un consentement auprès de leurs utilisateurs » mais il « n’est ni spécifique ni suffisamment éclairé », estime le gendarme français des données personnelles, qui a mené une série de contrôles chez ces entreprises pour s’assurer de la conformité de leurs pratiques.

    Si les deux groupes français « ont globalement défini des durées de conservation » des données, les vérifications ont révélé qu’elles sont « parfois trop longues au regard des finalités » pour lesquelles les données sont conservées, relève également la Cnil.

    EDF et Engie sont toutefois dans « une trajectoire globale de mise en conformité », estime le gendarme des données personnelles, qui leur a donné trois mois pour rectifier les deux manquements.

    Les données de consommation relevées par les compteurs intelligents Linky peuvent donner des informations sur la vie privée des occupants du logement, telles que les heures de lever et de coucher, les périodes d’absence ou encore le nombre de personnes présentes. « Il est donc essentiel que les clients puissent garder la maîtrise de leurs données », souligne la Cnil.

    Ces données peuvent être collectées seulement après avoir obtenu le consentement des personnes concernées. Ce consentement doit être « libre, spécifique, éclairé et univoque », conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en mai 2018.

    Notre analyse
    La Commission Nationale Informatique et Liberté n'a pas pour mission de nous protéger mais de rendre acceptable la numérisation de la société.

    Si elle fait de temps à autre des remontrances c'est d'une part pour entretenir sa crédibilité et d'autre part pour remettre les entreprises qui collectent des données sur nos habitudes dans le droit chemin, dans leur intérêt propre.
    - la CNIL soulève bien des problèmes sur la collecte et la conservation des données liées au Linky, et met en demeure ces 2 sociétés pour les résoudre
    - mais elle souligne qu'elles sont "dans une trajectoire globale de mise en conformité"...

    Cette “mise en demeure“ peut donc être comprise comme un petit "nettoyage" des éléments problématiques avant les procès au fond qui vont commencer sous peu, et comme une validation qui servira finalement de caution pour Enedis et les fournisseurs d'électricité. De quoi, sans aucun doute, rassurer les juges. Et tout est au mieux dans le meilleur des mondes.

    https://www.cnil.fr/fr/edf-et-engie-mises-en-demeure-pour-non-respect-de-certaines-conditions-de-recueil-du-consentement 

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    Dans le cadre du mouvement de contestation conttre la casse de la retraite, des Linky sont déconnectés par milliers

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    Dans le quotidien LE MONDE - IDÉES
    « La 5G est-elle vraiment utile ? »

    TRIBUNE
    Publié le 09 janvier 2020

    Experts de la transition énergétique, Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici s’alarment de l’absence de réflexion sur le boum de consommation énergétique et les risques économiques que représente le déploiement de la 5G.

    Cela fait maintenant quelques semaines que le processus d’attribution des fréquences nécessaires aux réseaux 5G est lancé. Comme pour beaucoup d’autres sujets « tech », ce déploiement semble aller de soi, sur la seule base de l’affirmation maintes fois entendue qu’il s’agit d’un enjeu stratégique et d’un projet industriel majeur.
    Mais, ce faisant, ne sommes-nous pas en train de confondre, comme un gamin excité à la veille de Noël, ce qui est nouveau avec ce qui est utile, ce qui semble urgent avec ce qui est important ? Est-il normal, maintenant que la décarbonation est dans tous les esprits, que la mise en place de la 5G ne s’accompagne en France d’aucune évaluation mettant en balance le supplément de service rendu avec les inconvénients environnementaux additionnels – car il y en a ?
    Et, alors que les effets négatifs de la « prolifération numérique » sur le bien-être personnel – notamment des enfants - et le bien vivre collectif commencent à être bien documentés, devons nous en rajouter sans même prendre le temps de savoir dans quoi nous nous lançons ? Parlons énergie, d’abord : 65 % de la consommation énergétique directe d’un opérateur mobile vient du fonctionnement des équipements fournissant la couverture radio.
    Une forte demande de consommation d’énergie
    Or, il y a aujourd’hui un consensus pour dire qu’un équipement 5G consomme trois fois plus qu’un équipement 4G, et qu’ajouter des équipements 5G aux sites existants (2G, 3G, 4G) conduira à doubler la consommation du site (5G Telecom Power Target Network Whitepaper, Huawei, septembre 2019). Par ailleurs, avec la 5G il faudra trois fois plus de sites qu’avec la 4G pour assurer la même couverture, conformément aux souhaits du gouvernement.
    Au final, avec ce déploiement la consommation d’énergie des opérateurs mobiles serait multipliée par 2,5 à 3 dans les cinq ans à venir, ce qui est cohérent avec le constat des opérateurs chinois, qui ont déployé 80 000 sites 5G depuis un an. Cet impact n’a rien d’anecdotique puisqu’il représenterait environ 10 TWh supplémentaires, soit une augmentation de 2 % de la consommation d’électricité du pays.
    A cela il faudra rajouter l’énergie nécessaire à la fabrication des éléments de réseau, et surtout à la production des milliards de terminaux et d’objets connectés que nous souhaiterons relier via ce réseau, et dont le Consumer Electronics Show 2019, qui se termine le 10 janvier, a fait à nouveau étalage. L’énergie nécessaire à la fabrication des terminaux, serveurs, et éléments de réseau représente trois fois l’énergie de fonctionnement des réseaux, hors data centers.
    Une augmentation du coût des réseaux des opérateurs
    Alors qu’une augmentation de la durée d’utilisation des smartphones serait centrale pour réduire leur empreinte carbone, l’apparition de la 5G accélérerait leur remplacement, pour le plus grand bonheur des fabricants d’équipements et le plus grand malheur de notre balance commerciale, puisque tout est importé.
    Est-ce la bonne direction que de faire fortement augmenter l’empreinte énergétique – donc carbone – de notre système de communication, quand les économies d’énergie sont à encourager au nom d’un autre objectif national, lui inscrit dans la loi, la neutralité carbone ? Et que cette explosion d’objets connectés soit bonne pour l’efficacité énergétique reste à prouver…
    Sur le plan économique, le bilan ne sera pas nécessairement plus rose : l’achat des fréquences, la multiplication d’équipements radio énergivores, le redimensionnement de l’environnement électrique des sites qui en résulte, le passage en très haut débit du réseau « backhaul » (qui relie le réseau principal aux réseaux secondaires) vont augmenter les coûts de réseau des opérateurs de 60 % à 300 % selon une étude de McKinsey (The road to 5G : The inevitable growth of infrastructure cost, février 2018), corroborée par les calculs de l’association d’opérateurs GSMA (5G-era Mobile Network Cost Evolution, 28 août 2019).
    Le déploiement de cette nouvelle technologie va de pair avec de nouveaux risques
    En face, les revenus des opérateurs ne vont probablement pas suivre, puisque les services offerts lors de l’introduction des forfaits 5G seront… les mêmes qu’aujourd’hui ! Il sera compliqué de faire payer la seule réduction des temps de téléchargement, ou la moindre détérioration des débits dans les zones très fréquentées. Les espoirs des opérateurs reposent sur des solutions de type industrie 4.0 à destination des entreprises, mais d’autres technologies (Wifi, Sigfox, LoRa, NB-IOT, LTE M, etc..), moins coûteuses et déjà en place depuis plusieurs années, constituent des alternatives crédibles pour un grand nombre d’usages à base d’objets connectés (IoT).
    Enfin, le déploiement de cette nouvelle technologie va de pair avec de nouveaux risques. De cybersécurité, d’abord, en raison de la multiplication des points d’entrée qu’elle favorise, créant une infrastructure à la fois plus décentralisée et plus « logicielle ». Les mesures de protection actuelles ne seront pas nécessairement adaptées (EU coordinated risk assessment of the cybersecurity of 5G networks, NIS Cooperation Group, octobre 2019)
    D’interférence avec d’autres usages, ensuite. Ainsi, l’utilisation à trop forte puissance de fréquences dans la bande 26 GHz par la 5G pourrait perturber les satellites météorologiques, alors même que la fréquence et l’intensité des évènements extrêmes s’accroît.
    D’augmentation de la fracture numérique, enfin : dans un pays pourtant dense et peu étendu comme les Pays Bas, la couverture des zones les moins denses, regroupant 30 % de la population, représenterait 75 % des coûts du réseau, alors que ces territoires sont précisément ceux où cette technologie est censée amener des bénéfices en termes de services de santé et autres (Assessing the capacity, coverage and cost of 5G infrastructure strategies : Analysis of the Netherlands, Edward Oughton, Zoraida Frias, Sietse van der Gaast, Rudolf van der Berg, janvier 2019). Des opérateurs privés n’ayant aucune obligation de service public vont-ils payer ? Sinon, qui ?
    Pour une fois, ne devrions-nous pas nous demander avant d’agir si la mariée est si belle, plutôt que de foncer tête baissée au motif que d’autres l’ont fait avant nous, pour ensuite réaliser que nous aurions dû consacrer notre temps et nos moyens à d’autres priorités ?

    Hugues Ferreboeuf (Directeur du projet « sobriété » au Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique.) et Jean-Marc Jancovici (Président du Shift Project, professeur à l’Ecole des Mines Paris Tech.)

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    La CGT déconnecte Linky dans les Pyrénées Orientales

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    Le projet gouvernemental de démantèlement de l'EDF nommé Hercule prévoit de séparer les activités rentables et celles qui sont déficitaires. Les premières sont vouées à la privatisation et les autres (comme le nucléaire qui est un trou sans fond) qui resteraient à la charge des contribuables.
    Des collectifs opposés au déploiement du système Linky expriment ci-dessous leur solidarité avec les salariés de l'énergie qui voudront bien faire barrage à ce projet et expliquent au travers de ce communiqué la relation évidente qui existe entre la vente au privé de secteurs entiers de la production d'électricité et la mise en place d'un réseau électrique numérisé.

     

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    Victoire juridique pour les personnes électro-hypersensibles (tribunal de grandes instances de Tours)
    Communiqué des avocats

     

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    Enedis a peur des résistants

    Les communes impénétrables sont déclarés indépendantes !
    A Lichans-Sunhar, tous les habitants sont opposés au Linky. Les installateurs n'osent pas s'y présenter.
    (vu sur le site d'Enedis qui prétend donner le compte des Linky installés)

     


    Ceci est bien évidemment un mensonge. Enedis n'en est pas à ça près

    Pour savoir ce que ce site dit à propos de votre commune cliquez ICI. Aucune assurance que les chiffres annoncés soient exacts.

     

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    Le Conseil d'Etat donne raison à Enedis et fait payer la commune réfractaire de Bovel
    Linky : avec la bénédiction du Conseil d'Etat, les communes se font officiellement voler leurs compteurs d'électricité

    Lundi 1er juillet 2019
    Par Stéphane Lhomme
    Conseiller municipal de Saint-Macaire (33)
    Animateur du site web http://refus.linky.gazpar.free.fr

    L'arrêt du Conseil d'Etat du 28 juin 2019 met gravement en danger le patrimoine des communes de France

    C'est une particularité française : les compteurs d'électricité appartiennent aux communes. Pas seulement les compteurs des bâtiments publics mais tous les compteurs, y compris celui de votre propre habitation.

    Mais, depuis le 1er décembre 2015, le distributeur Enedis (lucrative filiale d'EDF) a commencé à remplacer ces compteurs par un modèle communicant et vert fluo, le fameux Linky. Contrairement à ce qui a été écrit un peu partout, ce programme n'a pas été imposé par l'Europe, la directive concernée étant purement indicative.

    C'est la Loi dite "relative à la transition énergétique pour la croissance verte" du 17 août 2015, portée par Ségolène Royale, qui a projeté le remplacement de la quasi-totalité des compteurs d'électricité, alors que la directive européenne suggérait de se contenter de 80% du total.

    Mais, à la surprise des "élites" industrielles et politiques, qui croient toujours savoir tout sur tout et surtout être habilité à "faire le bonheur du peuple malgré lui", le fameux compteur vert fluo, grossièrement présenté comme "intelligent" pour faire bonne mesure, a été fortement rejeté un peu partout en France.

    Non seulement d'innombrables particuliers ont souhaité garder leurs compteurs ordinaires, qui rendent parfaitement service et peuvent encore durer des décennies, mais, à la suite de Saint-Macaire (Gironde), près de mille communes ont aussi décidé de refuser la pose des Linky.

    Face à cette fronde imprévue, les juristes d'Enedis ont cherché un subterfuge pour tordre le bras de ces municipalités récalcitrantes. Or il se trouve que, en très grande majorité, les communes françaises ont transféré leur compétence de distribution de l'électricité à un Syndicat départemental d'énergie (SDE). Il en existe en effet dans chaque département, ils portent des noms divers mais nous les désignerons par SDE pour faciliter le propos.

    Les présidents de ces SDE étant en quasi-totalité dans la main d'Enedis, les mauvaises langues diront que c'est pour garder la confortable indemnité qui accompagne cette fonction, Enedis a purement et simplement décrété que les compteurs d'électricité n'appartenaient plus aux communes mais aux SDE qui, eux, se gardent bien de s'opposer au déploiement des Linky.

    Aucun texte officiel n'actant - et pour cause ! - de ce transfert de propriété, un pauvre subterfuge a été trouvé : Enedis a mis en avant le premier alinéa de l'article l’article L. 322-4 du code de l’énergie et le deuxième alinéa du IV de l’article L. 2224-31 du code général des collectivités territoriales, et a décrété que la combinaison de ces deux articles impliquait que les compteurs appartenaient désormais aux SDE.

    Le premier texte dit que les compteurs "appartiennent aux collectivités territoriales ou à leurs groupements" (les SDE) et le second que "L'autorité organisatrice d'un réseau public de distribution, exploité en régie ou concédé, est la commune ou l'établissement public de coopération auquel elle a transféré cette compétence" (le SDE) : on peut combiner ces textes de toutes les manières et en tous les sens, à aucun moment on n'arrive à la conclusion souhaitée par Enedis.

    C'est avec un argumentaire aussi grossier qu'Enedis s'est présenté devant les tribunaux administratifs pour faire annuler les décisions municipales… et y a obtenu gain de cause ! Il est vrai que, en France, c'est encore et toujours EDF et ses filiales qui font la pluie et le beau temps.

    Ces décisions absurdes ont été ensuite confirmées devant diverses Cours administratives d'appel et enfin, le 28 juin 2019, par le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction de la justice administrative.

    A la grande surprise des citoyens et élus opposés aux Linky, accordant naïvement une grande compétence et indépendance aux juges du Conseil d'Etat, ces derniers se sont contentés d'un pauvre arrêt de quelques lignes comprenant la formule "magique" inventée par Enedis : "Il résulte de la combinaison des dispositions précitées…", à savoir les deux articles désignés ci-dessus. Il nous est avis que, sous une pluie battante, ces gens là sont parfaitement capables de décréter qu'il fait beau. Ou l'inverse si les intérêts industriels l'exigent.

    Il est pourtant notable que, dans son rapport de février 2018 (qui montre que le financement du programme Linky va rapporter énormément d'argent à Enedis et sa maison mère EDF, au détriment des usagers), la Cour des comptes a bien précisé que les compteurs "restent néanmoins la propriété des communes", même quand elles "confient, le cas échéant en déléguant leur compétence à des SDE, la gestion des réseaux de distribution".

    Mais la justice administrative s'est alignée sur le grossier subterfuge d'Enedis. Or l'affaire dépasse de loin les innombrables problèmes générés par les compteurs Linky (surfacturations, dysfonctionnements divers, captation de données sur la vie privée, risques avérés d'incendies et controverse sanitaire concernant les ondes, etc) : c'est aussi du patrimoine des communes de France qu'il s'agit.

    Très concrètement, avec la bénédiction du Conseil d'Etat, les communes sont littéralement en train de se faire voler leurs compteurs d'électricité, ce qui est totalement inadmissible. De plus, s'il n'est pas remis en cause, ce coup de force pourra être réédité concernant d'autres éléments de patrimoine.

    Les 36 000 maires de France vont-ils se laisser dépouiller sans réagir ? Il est vrai que l'Association des maires de France a pris fait et cause pour Enedis et non pour ses communes adhérentes.

    Notons toutefois que, dans l'attente d'un éventuel sursaut des élus, et contrairement à ce qui est prétendu par Enedis, par le gouvernement, et par certains médias, les particuliers peuvent parfaitement s'opposer individuellement à la pose du compteur Linky.

    En effet, les compteurs ordinaires sont parfaitement légaux, ayant été installés et mis en service par Enedis ou son ancêtre Erdf, voire par EDF qui, à l'époque, était un vrai service public… au service du public et non à la solde des intérêts industriels et privés qui se délectent déjà des énormes profits que vont leur permettre de faire les compteurs Linky au détriment des usagers, déclassés au rang de clients, sommés de se taire et de payer.

    Depuis 3 ans et demi, d'innombrables collectifs se battent partout en France contre le programme Linky, lequel n'en est après tout qu'à mi-chemin et qu'il donc est encore temps de faire dérailler, pour préserver les valeurs du service public, les droits des citoyens... et le patrimoine des communes.

     

     

    Bovel : La commune bretonne anti-Linky continue la bataille

    Les appareils Linky ne sont pas étudiés pour compter la consommation, leurs mesures ne sont pas fiables (voir page “technique“)

     

    Arrêté du maire de Bovel (Bretagne) basé sur le non respect du RSD
    par Enedis, les syndicats d'énergie et les préfets

    Enedis contraint de retirer des Linky chez des usagers électrosensibles

     

    Les pompiers reconnaissent que les Linky peuvent déclencher des incendies

    A la Une

     

    Incendies : Le maire de Châlette invite ses administrés à refuser le compteur Linky

     

     Incendie sur un compteur Linky : 25 jours après les faits, l'appareil n'a toujours pas été expertisé...

     

    Appel du Maire de Bovel (Ille et Vilaine-Bretagne) aux élus

     

    Délibération contre les compteurs Linky à Billère : la demande d’Enedis rejetée
    (la requête était hors délai légal)

    Linky, un ancien installateur raconte : « On nous demandait de mentir au client »

     

    Des compteurs démontés en France revendus frauduleusement au Liban
    25 septembre 2018, journal L'Orient le Jour


    A Castres

     

    Ce village où tous les habitants ont refusé la pose du compteur Linky!

    Privés d'électricité depuis 9 mois suite à l'explosion d'un Linky

    En Corse

    Obtenir un compteur ordinaire en cas de remplacement pour dysfonctionnement

    Un collectif d'élus contre Linky

     

    A la Une

    Le Maire de Bovel (Bretagne) : voici pourquoi jusqu'au bout je m'opposerai au compteur Linky

    La municipalité de Montreuil opposée au Linky

    Celle d'Aubervilliers également

    Installateur violenté, Enedis court toujours

    Un autre incendie dans la Loire